Du fitness au gaming !
Fini les salles de sport où l’on s’entraîne seul dans son coin ! Le gaming fait son entrée dans l’univers du fitness pour le plus grand bonheur de tous ceux qui cherchent d’abord à partager une expérience sportive.
Rentrez votre identifiant puis votre mot de passe, cliquez sur connexion, remplissez le formulaire, enregistrez vous. Le tour est joué : votre compte Expresso est créé ! » Simple comme bonjour, le fonctionnement du vélo Expresso permet de joindre l’utile à l’agréable : pédaler tout en restant connecté. Kilomètres parcourus, calories brûlées, temps passé à faire mouliner ses mollets… Toutes les statistiques sont répertoriées en ligne et consultables en un clic. De quoi motiver les accros des chiffres qui veulent évaluer en temps réel leurs performances et suivre leur progression dans la durée. L’aspect révolutionnaire de cet appareil cardio interactif est pourtant loin de se limiter à son aspect « connectif ». Sa plus-value réside dans son caractère ludique. « C’est d’abord et surtout un équipement qui permet de créer un esprit club au sein des salles de sport », explique Chrystelle Monteil, gérante et propriétaire du club Amazonia Agen. Depuis qu’elle a installé deux vélos de cette marque dans sa structure, elle a vu la convivialité augmenter et une petite communauté se former. La raison ? Tous les mois, Hitech-Fitness, la société qui commercialise en France ces cycles connectés, organise des challenges francophones ou mondiaux et remet un trophée au club francophone qui monte sur la première marche du podium. Chacun peut y participer et faire gagner des points à son club.
Participer à une course (Tour de France, Giro d’Italie), brûler 2 500 calories dans le mois (Titan 2500), chasser des dragons et ramener le plus de points (Dragon Hunter), battre ses fantômes (Ghost Buster)… Récurrents, les challenges sont aussi ludiques qu’éclectiques. « Quand on participe à une course, on se tire gentiment la bourre entre club de régions voire de pays différents. Forcément, ça soude les membres d’une même équipe. Les jeux d’arcade type Dragon Hunter renforcent de leur côté l’esprit de groupe, car on s’échange les “trucs” entre nous pour passer d’un niveau à un autre », illustre Loïc Wunderlich, adhérent et Team Captain d’un Keep Cool à côté de Metz dont le rôle bénévole consiste à communiquer avec les adhérents autour des différents événements. À l’entendre, sans cette dimension ludique, il aurait probablement fini par lâcher son abonnement, faute de motivation. « Le gaming révolutionne le champ du fitness, car il permet de capter une clientèle qui n’était pas forcément intéressée par l’entraînement individuel », observe Frédéric Valet, directeur de Fitness Park Melun. « Capter peut-être, fidéliser surtout, précise Arnaud Prochasson, directeur de deux Keep Cool en Moselle. Aucun de mes clients ne s’est inscrit à cause de ces vélos. En revanche ils les incitent à rester, surtout lorsque leur équipe réalise de belles performances. » « Tout bénef » pour les clubs ce type d’équipement ? Et comment ! Lorsqu’ils pédalent sur leurs Expresso, les adhérents n’ont pas besoin de coach pour les encadrer ni leur donner de conseils. Pour Frédéric Valet, c’est en tout cas le concept idéal pour les Fitness Park qui, par nature, n’embauchent pas de moniteurs. « Ces vélos permettent à nos clients de vivre leur expérience sportive de manière complète et autonome sans avoir besoin d’encadrement >», affirme-t-il. Les encouragements pourtant ne manquent pas… Sauf qu’au lieu de venir de l’intérieur, ils viennent de l’extérieur, c’est-à-dire de la communauté avec qui les adhérents partagent leurs performances jusque sur les réseaux sociaux.
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Interview de Loïc Wunderlich, Team Captain
Quand il ne travaille pas dans son agence immobilière, Loïc Wunderlich, 43 ans, passe une partie de son temps libre sur la selle d’un vélo Expresso. Une passion qui l’a conduit à endosser le rôle de Team Captain dans son club de sport à Metz.
Comment avez-vous connu les vélos Expresso ?
C’est vraiment le fruit du hasard. Un ami m’a parrainé dans un Keep Cool à Metz. J’avais envie de me remettre au sport, j’ai donc profité de l’occasion. Il s’avère que le club était équipé de trois vélos Expresso. Une révélation pour moi !
Une révélation ? Que voulez-vous dire par là !
En 20 ans, c’était la troisième fois que je m’inscrivais dans un club de sport. Jusqu’à présent, je n’arrivais pas à me motiver plus de deux semaines consécutives. Au-delà, je désertais ! Pourtant je suis assez sportif : je cours un peu en extérieur et j’ai fait du cyclisme plus jeune mais pédaler sur un vélo d’intérieur, c’était impensable… Jusqu’à ce que je découvre les vélos Expresso ! L’aspect « gaming » change tout pour tous ceux qui, comme moi, n’aiment pas trop s’entraîner en salle.
Qu’est-ce qui change selon vous ?
Le club de sport n’est plus vu comme un endroit cloisonné où l’on s’entraîne individuellement mais comme un lieu de vie où l’on retrouve des copains avec lesquels on partage un moment, une expérience. Et à l’ère du 2.0, le partage d’expérience est relayé au-delà des murs de la salle. Sur les réseaux sociaux notamment.
Considérez-vous que c’est un bon outil de fidélisation de la clientèle ?
C’est un excellent outil de fidélisation ! Sans les vélos Expresso, j’aurais fait comme les deux fois précédentes : je serais parti au bout de 15 jours. Là, non seulement je suis resté mais je suis même devenu « Team Captain ».
En quoi consiste votre rôle de capitaine d’équipe ?
C’est un grand mot pour désigner un rôle que j’exerçais spontanément dès le départ. J’ai juste eu un formulaire à remplir en ligne pour officialiser mon titre ! Concrètement, le capitaine d’équipe est censé jouer les émulateurs, autrement dit motiver les troupes pour participer aux challenges interclubs, qu’ils soient nationaux ou mondiaux. Cela passe essentiellement par l’envoi de SMS. Ce statut me donne également accès à un listing en ligne qui me permet de voir quel coureur du club est venu et à quel moment. J’ai également accès au groupe Facebook – fermé – réservé aux capitaines du monde entier. Cette page est une mine d’informations qui recense entre autres les prochains challenges. Enfin, je n’hésite pas à poster des commentaires sur la page Facebook « Interactive Fitness » dédiée aux vélos Expresso.
Comment fonctionne votre équipe de coureurs ?
L’équipe s’est étoffée au fil du temps. Au départ nous n’étions que deux ! À force de venir et de gagner des challenges, nous avons attiré de nouvelles recrues. Voyant nos victoires (nous avons quand même gagné le Giro au printemps dernier !), la salle de sport s’est mise à jouer le jeu : elle a offert un T-shirt à tout le monde et nous sommes allés fêter cet événement au resto ! Aujourd’hui, nous sommes une bonne trentaine de coureurs. En général, nous faisons en sorte de nous organiser pour qu’il y ait un roulement naturel. À force, nous savons plus ou moins qui vient quand, ce qui nous permet de ne pas nous marcher dessus.
Peut-on dire que vous êtes devenu « accro » à Expresso ?
Je pratique le vélo Expresso quatre à cinq fois par semaine à raison d’une heure et demie en moyenne et je passe tous les jours sur la page du site de notre club pour voir les performances de l’équipe. Puissance, fréquence cardiaque, fréquence de pédalage… Je vérifie également quotidiennement mes résultats sur mon compte pour évaluer mes progrès. Déduisez-en les conclusions que vous voulez !